Acte chair /​Un poème

Publié par le 3 février 2019#!31Sam, 15 Mai 2021 01:44:39 +0200p3931#31Sam, 15 Mai 2021 01:44:39 +0200p-​1Europe/​Brussels3131Europe/​Brusselsx31 15am31am-​31Sam, 15 Mai 2021 01:44:39 +0200p1Europe/​Brussels3131Europe/​Brusselsx312021Sam, 15 Mai 2021 01:44:39 +0200441445amSamedi=493#!31Sam, 15 Mai 2021 01:44:39 +0200pEurope/Brussels5#mai 15th, 2021#!31Sam, 15 Mai 2021 01:44:39 +0200p3931#/31Sam, 15 Mai 2021 01:44:39 +0200p-1Europe/Brussels3131Europe/Brusselsx31#!31Sam, 15 Mai 2021 01:44:39 +0200pEurope/​Brussels5#Poèmes

Ce texte est publié dans notre anthologie Période IV /​Érotisme, il est signé par Nathaniel Molamba. 

C’était une journée faite pour l’insurrection.

La nuit tu rentrais tard, je t’appliquais des paumes et des passions

Le matin il faut se lever

nous connaissons des consensus à travers lesquels nous travaillons à 

« Re-​questionner notre rapport au désir. »

Ce matin-​là, feu dans la chair.


Tu as rêvé de quoi ?

— J’ai rêvé de toi et moi et nous faisions l’amour.

— Et bien voilà c’est fait, plus besoin de requestionner notre rapport au désir.

J’ai pensé cela tout haut, je ne pense pas que j’aurai osé te le dire. Je suis allongé dans ton lit toujours trop encombré, je pense que je ne devrais pas penser au sexe.

Je pense à nos amis et à l’insurrection qui vient.

Tu arrives.

Tes mouvements ont quelque chose d’une invitation à la danse.

J’essaie de retrouver ton rythme et nous dansons.

Tu viens en campagne

Prendre mes quartiers.

Du bout de la langue

J’essaie de négocier des pourparlers

Barbes à barbes sous lingeries barbelées

Tu n’entends plus mes doléances

Et soulèves au lit les objets qui nous encombre.

Je ne tiens plus ta cadence. 

J’ai tout oublié de ta forces quand tu me nasses.

Dehors, les rues brûlent jaune, 

et moi je cède à tes mouvements de masse

Aux révolutions à mes flancs de tes dunes

Et feulement de basses,

Dont je reconnais la musique : 

Acte chair.

Et je réplique

Entre les côtes saillantes, on ressent par marées montantes nos âmes voudraient aller se proposer à aimer aux nuages.

Tu as trouvé ça comment ?

— C’était intense.

— Tu as aimé ?

— C’était plutôt bon.

— On va être en retard.

— Partons.

Écharpes paralacrymales, variante jaune république.

À tes prunelles j’apprécie le reflet des brasiers dont ce soir Paris brûle.

Et ta tenue des extrêmes…

Je te laisse retourner à tes flammes, moi aux miennes.

NM.