Dans la nuit étoilée s’éleva Lucifer,Las de son noir royaume il monta, l’Ennemi,Haut, loin du monde rond, nuageux à demiOù se croient à l’abri les promis à l’enfer. John Milton / Le paradis perdu ( trad. Chateaubriand ) Nous avons pensé que le monde pouvait être autre chose.Souvent nous avons tenté d’en altérer le désastreD’en dévier la chutePour qu’elle devienne un autre commencementNous avons pensé…
Un texte signé Renzo Novatore L’histoire, le matérialisme, le monisme, le positivisme, et tous les mots en “ismes” de ce monde sont des outils vieux et rouillés dont je n’ai plus besoin et auquel je ne prête plus attention. Mon principe c’est la vie, ma fin c’est la mort. Je veux vivre ma vie intensément pour embrasser ma vie tragiquement. Vous attendez la révolution? La…
D’ici je vois les mille collines de sang sec, leurs flancs scarifiés et leurs chemins de cicatrices, des reliefs montagneux en crânes broyés, où qu’on aille, j’aurais toujours un œil pour observer la beauté du monde et un œil pour me rappeler sa ténèbre, une oreille pour écouter les oiseaux, une autre pour entendre les chiens de l’Enfer, où que j’aille je suis à la fois présent et sous un autre ciel.
C’est dommage que ce soit la souffrance qui nous fasse nous lier pour reconstruire ce qu’on aurait bien voulu avoir reçu a notre naissance.
En une journée, j’ai vu un gars drifter dans un rond-point, des meutes de chiens s’attaquer pour une poubelle éventrée, des chevaux qui errent en bouffant du pain sec dans la rue…
Le poète pense, il s’assoit, il regarde, il bouge, il sort, le poète, de penser, puis se tait, il sourit intérieurement à la pensée qui vient, le poète monte au ciel, il formule le monde.
Forcément, plus nous nous désintéressons du chemin que prend la société, plus elle va son train, sans guide et sans frein, nous devenant de plus en plus étrangère — mais sans cesser de nous entraîner.
Faire de la presse sauvage c’est partir de nos vies directement-vécues, dire par la langue de nos usages « Non, Ceci n’est pas un terrain vague, c’est une plaine de jeu pour nos enfants. »
Je ne me sens guère à l’aise dans le noir,
le blanc m’angoisse,
seule la lumière m’importe, celle que je devine parfois aux confins de la nuit,
infime espace d’amour en ces temps de guerres universelles.