Cette analyse de « la part maudite » de Bataille éclaire sur un aspect assez négligé de ce livre ultra dense où Bataille propose un modèle de décroissance comme orientation philosophique.
Je me souviens qu’un groupe a réussit à atteindre un camion de gendarmerie qu’ils ont ouvert en défonçant la porte, j’ai vus des gens hésiter à ramasser les Famas qu’ils ont trouvé et se raviser…
Tout roman, poème, tableau, musique, qui ne se détruit pas, je veux dire qui ne se construit pas comme un jeu de massacre dont il serait l’une des têtes, est une imposture.
L’histoire, le matérialisme, le monisme, le positivisme, et tous les mots en “ismes” de ce monde sont des outils vieux et rouillés dont je n’ai plus besoin et auquel je ne prête plus attention.
D’ici je vois les mille collines de sang sec, leurs flancs scarifiés, leurs chemins de cicatrices. Le relief des montagnes en crânes broyés. Sinueuses sont les rivières de sang, elles rigolent entre les cadavres. Pourtant, l’azur n’a pas cessé d’être splendide.
C’est dommage que ce soit la souffrance qui nous fasse nous lier pour reconstruire ce qu’on aurait bien voulu avoir reçu a notre naissance.
En une journée, j’ai vu un gars drifter dans un rond-point, des meutes de chiens s’attaquer pour une poubelle éventrée, des chevaux qui errent en bouffant du pain sec dans la rue…