Tout roman, poème, tableau, musique, qui ne se détruit pas, je veux dire qui ne se construit pas comme un jeu de massacre dont il serait l’une des têtes, est une imposture.
On fait des livres de ce qui disparaît. Les luttes sont partout, les victoires nulle part.
On confond deux mots qui, au lieu d’exprimer deux semblables, expriment deux contraires : l’Inintelligible et l’Incompréhensible.
La plupart des romanciers contemporains nous donnent à flairer leurs petites affaires de cœur, je veux me persuader que ce barbarisme finira par tomber dans le ridicule.
« Que par-delà leur caractère de clôture, les grands livres n’aient jamais cessés d’être ceux qui parvenaient à créer une communauté ; qu’en d’autres termes, le livre ait toujours eu son existence hors de soi, voilà qui ne fut reconnu que récemment. » Tiqqun, lettre à l’éditeur. Il n’y a guère que les pseudos-réactionnaires, ceux qui pensent que la modernité commencent en 1980 et regrettent les années de leurs enfance pour…
Comme l’âme égyptienne énumère devant Osiris les fautes qu’elle n’a pas commises, afin de montrer qu’elle mérite la béatitude éternelle, le poète se disculpe devant un juge idéal.